Buena onda, Buenos Aires!

(Sympa, Buenos Aires) Apres la vie presque sauvage en Patagonie, retour a la vie urbaine en plein coeur de la seduisante capitale argentine.

Buenos Aires est tellement etendue – 2eme ville plus peuplee d’Amerique du Sud – qu’on ne sait pas vraiment ou se situe le centre de la capitale, ni ou poser les sacs a dos le temps d’une petite semaine. La ville est divisee en plusieurs quartiers, nous avons passe quatre journees a en visiter quelques uns typiques: La Boca, La Ricoleta, Palermo, le micro Centro… A vrai dire, quatre jours c’est insuffisant pour « vivre » Buenos Aires, le plus grand charme de la ville c’est son style de vie et ses filles –  il faut bien une annee pour connaitre la ville, et savoir faire quelques pas de tangos argentins…

Dans le quartier de la Ricoleta, le lieu incontournable a visiter est son cimetiere: chaque tombe est construite sous la forme d’une petite maison. Une promenade sur le site fait beaucoup penser a une mini-ville dans la ville! La celebre Eva Perron – dit Evita – repose dans ce cimetiere des plus originaux.

C’est dans le quartier de la Boca que le football bat son plein: c’est la ou l’on trouve le stade des Boca Juniors, ainsi que ses plus fidèles supporters. Nous n’avons pas pu assister a un match de football, pourtant repute en Argentine, nous avons seulement deambule dans les rues colorees du quartier et sur la rue du Camimito, celebre pour ses nombreux artistes.

C’est dans le quartier du Micro Centro que reside la Presidente dans le palais de la Casa Rosada. Autour de la Plaza de Mayo, il y a de nombreux batiments administratifs qui rappellent beaucoup l’architecture européenne: il ne faut pas oublier que les habitants de Buenos Aires ont pour majorite des noms italiens ou allemands! Comme pour chaque centre ville, il y a une grande rue commercante, la calle Florida, ou les habitantes se pressent faire leur shopping. Pour les plus chics d’entres elles, ce sera dans le quartier du vieux Palermo (Palermo viejo) ou l’on trouve de nombreux designers et boutiques de luxe.

Enfin, on nous a conseille une petite visite par la croisette « Puerto Madero »: rien de très signifiant, c’est un quartier d’affaires empli de restaurants (comme Canary Wharf a Londres mais en version latine!) et de bars au bord du fleuve de la Plata.

La vie nocturne a Buenos Aires est tres réputée: les Argentins sortent tres tard le soir, l’ambiance ne commence reellement qu’a 2 heures du matin. Inutile d’aller un verre avant 1h du matin, les terrasses de cafes sont quasiment deserts: c’est aux antipodes de nos habitudes de londoniens, et il est difficile de rester éveillé jusqu’a aussi tard!

Buenos Aires, on y va et on y vit pour son style de vie. Il y a beaucoup de vie et d’elegance dans cette ville, on a grandement envie d’y retourner comme par exemple pour y aller travailler une annee (a bon entendeur…), y apprendre a danser le tango et pourquoi pas les supporter les Bocas Junior!









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Aventures sur la glace

Bien plus sympa que la foret tropicale chaude et humide… je vous presente le glacier froid et sec !

Le glacier Perito Moreno est un des seuls glaciers au monde qui, malgre les changements climatiques actuels, prend de plus en plus de taille. La partie depassant du lac dans lequel il avance fait actuellement 70 metres de haut, et la longueur totale du glacier est de 30 kilometres.

A l´arrivee devant le glacier, on peut entendre et voir toutes les quelques minutes des morceaux de glace tomber dans le lac, c´est tres impressionnant. Mais en tant qu’Amundsen et Shackleton en herbe, nous avons decide voir ca de plus pres … via un tour organise.

Apres avoir marche une bonne heure dans la foret qui longe le glacier, histoire de remonter un peu plus haut, nous avons attache nos crampons, et avons commence nos quatre heures de marche sur glace.

On peut voir ci-dessous d´autres personnes qui commencaient leur randonnee, avant de se separer en petits groupes :

Notre groupe de 20 personnes etait accompagne de deux guides tres experimentes, qui nous ont explique comment marcher avec les crampons, de facon a eviter de se fouler la cheville ou de se faire mal avec les pointes. Ils etaient equipes de pics a glace, de facon a creuser des marches de temps en temps.

Marcher sur le glacier etait une superbe experience, on monte et descent les collines de glace, passe dans des tunnels, le tout en evitant les crevasses !

Il y a toutes sortes de cavernes, de mini-lacs, de falaises, le paysage est vraiment tres original.

Le glacier est parcouru de petites rivieres comme celle-ci, d´un bleu tres clair :

Sur les cotes du glacier, la terre protege la glace du soleil, et si l´on donne un coup de crampon dans une motte de terre, il y a generalement un gros bloc de glace un centimetre en dessous :
Et sur le glacier lui-meme, chaque petit caillou pose sur la glace chauffe au soleil, et s´enfonce de quelques centimetres par jour. Cela cree des formations de « trous » cylindriques, les uns a cote des autres, comme ici :

Cette randonnee etait definitivement une des plus bonnes journees du voyage, et me motive de plus en plus a faire des sports lies a la haute montagne. C´etait aussi la derniere vraie activite sportive de ce parcours en Amerique du Sud, car les prochaines destinations sont Buenos Aires, les chutes d´Iguazu, puis la cote du Bresil !

Alex.

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Nature et decouvertes a Torres del Paine

Le parc Torres del Paine est un parc naturel situe au sud de Chili a la frontiere avec l’Argentine.  Dans une nature sublime et incomparable a ce qu’on ai vu jusqu’a present, c’est durant 5 jours que nous explorons le circuit W en autonomie complete avec tente, sac de couchage, vetements chauds et toutes les provisions necessaires a nous garder debout durant les 80 kms de randonnees…

Une si longue marche, ca ne s’improvise pas. Il nous aura fallu une bonne journee pour tout preparer a Puerto Natales, petite ville proche du Torres del Paine. A commencer par l´achat de vivres (des kilos de fruits secs, une centaine (!) de barres de cereales, des kilos de feculents, du porridge pour le petit dejeuner…), ensuite la location du materiel de randonnee (une tente, deux sacs de couchage et du materiel pour la cuisine) et enfin obtenir une bonne dose de conseils -gratuits – par un guide du parc. Nous sommes restes 2 jours a Puerto Natales, a l’auberge Dickson, tenue avec fierte par une mamie chilienne de 60 ans qui nous parlais tous les jours de ses cours de francais, adorable!

Une fois charge comme des mules – mais cette fois sans les bourriques pour nous aider – nous sommes prets a attaquer les sentiers du Parc Torres del Paine pour 5 jours et 4 nuits. Le spectacle commence des l’entree du parc, a la lagune Amarga, avec les splendide tours enneigees Torres del Paine que nous apercevons au loin.  Nous les avons contemple de pres ces blocs geants apres 4 heures de marche, voici ce que ca donne:

On en prend plein la vue des les premieres heures, ca nous rassure bien apres une si longue montee (les sacs pesent 25 kgs chacun tout de meme)!  On note deja que le site est tres populaire, pas cinq minutes de marche sans croiser un touriste venu admirer le spectacle eblouissant offert par ces pierres surgissants de nulle part! En fin de journee nous redescendons la vallee pour arriver au camp Chileno,  avec une douche chaude bien meritee et un bon diner avec au menu saucisses-puree (comme a la cantine a l ecole primaire). Seul hic: la tente ferme mal, ne semble pas tres etanche… Pas de materiel de secours, hormis un Duct Tape qui nous servait de rustine,  nous prions pour que la pluie ne s’infiltre pas et que les rongeurs presents en masse dans le parc ne rentre pas dans la tente!

Le deuxieme jour nous continuons notre pour une ballade agreable en flanc de montagne. Nous croisons, loin des touristes du 1er jour, de tres beaux paysages – qui nous rappelle les Alpes – et des paysages bien sympas pour une journee de marche… Une journee plus que normale pour l un des plus beau trek du monde! Malgre une belle journee ensoleillee, la deuxieme nuit fut tres agitee, des vents forts ont souffle toute la nuit , avec des pluies par intermittence, resultat on a pas ferme l oeil de la nuit!

Le troisieme jour est reserve a l’ascension de la vallee Frances. Nous avons plante la tente en bas de la vallee le matin, ce qui nous a pour la premiere fois soulage le dos. Sur le chemin nous avons retrouve un autre Alex, lui encore Breton. Nous traversons pendant trois heures une foret  avec pour spectacle d’enormes chutes d’eau. En haut, nous apercevons du mirador le glacier Frances. Superbe, c’est surement la meilleure journee de marche!

Les deux derniers jours nous rejoignons l’autre cote de la vallee pour atteindre le glacier Grey. Nous sommes rodes a marcher 7h par jour, les sacs se font moins lourds au fil des jours (Et mon epaule droite qui fait des siennes!), on est presse d’en finir pour un bon steak au village… Les petits dejeuners a l’avoine et les pates a la sauce tomate, ca suffit trois jours! Le cinquieme jour nous redescendons la vallee pour finir au lac Perhoe, on prend le catamaran et hop on retourne chez Mamie Dickson passer et pour un vrai diner bien merite!


On a souffert mais le parc Torres del Paine est avec du recul un trek de grande qualite, la variete des paysages rencontrees est epatante (montagnes, glaciers, steppes, lacs, forets… rien que ca!) bien mieux de ce qu on pouvait esperer! Avec un peu de chance aussi, le temps en Patagonie, qui est repute tres variable, ne nous a pas fait defaut un seul instant durant ces journees de randonnee.

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Dolce vita.. a Santiago et Valparaiso

Durant un si long voyage il faut bien un temps mort: apres la Bolivie, nous avons passe plusieurs jours a vagabonder dans les villes chiliennes de San Pedro de Atacama, Antofogasta et dans le nord de l’Argentine.. Beaucoup de temps a traverser la moitie du continent, aucun temps libre pour blogger, nous arrivons en 4eme vitesse dans la capitale du Chili!

C’est apres 1 courte nuit a traverser en bus la frontiere avec l’Argentine que nous arrivons a Santiago du Chili. Premiere impression: Quelle modernite! La capitale est immense, avec ses buildings ultra modernes (on s’est cru un instant a Londres!) et dote d’un metro… On ne s’attendait pas a voir de si beaux batiments a Santiago, nous sommes restes surement trop longtemps en Bolivie  – pays qui a bien 100 ans de retard sur le reste du continent! Le Chili est l’un des pays les plus riches d’Amerique du Sud, et en terme de confort, le pays n’a rien a envie a l’Europe.  Ses habitants sont d’ailleurs surnommes les Allemands de l’Amerique du Sud. En 1 mot, Efficacite!

A Santiago nous sommes restes  dans la meilleure auberge que l’on ait vu depuis le debut de notre voyage: HAPPY HOSTEL. L’hostel nous a accueilli dans un decor somptueux, on a bien cru un instant etre dans un hotel 4 etoiles tellement c’etait beau. Tellement bien que nous sommes restes 1 semaine: un peu de confort fait de mal a personne.. surtout apres la Bolivie!

Plusieurs activites nous ont occupe durant la semaine. De la randonnee, du rafting, visites de la ville a velo et a pied, visite d’un vignoble celebre,  de tres bons restos (je conseille De cangrejo a conejo), et un peu de farniente… Il faut dire que nous etions en tres bonne compagnie durant notre sejour dans la capitale: Charmaine, une amie de Londres, nous a rendu visite la semaine, elle nous a accompagne durant la plupart des activites. Et Nathalie, notre meilleure guide pour la semaine, nous a montre les meilleurs endroits a decouvrir dans la ville.

Vue depuis le San Cristobal

A bicyclette..

Los Diablos

Charmaine, Alex, Nathalie et Morgan

Avant notre depart pour Torres nous souhaitions faire une randonnee dans le parc naturel El Morado dans la region de Caijon del Maipo. Petite ballade tranquille hors de la ville durant 5 heures, nous avons rejoint le glacier de San Francisco, avec tres peu de glace!

Vallee d’El Morado

Glacier San Francisco

Depuis Santiago, impossible de rater Valparaiso situe a 1h30 de Santiago. Grand port de peche, le 2eme du pays, la ville balneaire est un etonnant melange de styles qui rappelle beaucoup la ville anglaise de Brighton. On se ballade dans de charmantes petites ruelles aux maisons colorées situees sur les collines auxquelles on peut accéder par des feniculaires. La ville, classee au patrimoine de l’UNESCO, ne manque pas de romantisme et on inspire un grand nombre d’artistes et de poete comme le fameux Pablo Neruda. La ville est un coup de coeur!

Graffitis a Valparaiso

Maisons tout en couleur sur les hauteurs de Valparaiso

Les moments passes a Santiago furent inoubliables. Prochains articles: 1 semaine en Patagonie (Torres del Paine), et la ballade sur le glacier Perito Moreno!

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Le paradis du vin : Mendoza

De passage a Mendoza, au Centre-Est de l’Argentine, nous n’avons qu’un but… boire du vin.
En effet c’en la capitale de la viticulture du pays, et la ou est produit les deux tiers des bouteilles d’Argentine.

Histoire de ne pas se sentir coupable de boire pour boire, nous avons decide de faire le tour des « bodegas » (les exploitations viticoles) a velo.

Pour cela, il suffit d’aller en bus a Maipo, a quelques kilometres de Mendoza, et de louer des velos sur place. Apres avoir rencontre deux slovaques (dont une habitant a Londres) dans le bus, nous avons enfourche les velos tous ensemble.

Dans chacune des trois exploitations viticoles que nous avons visite, nous avons eu d’abord eu le droit a une visite des lieux, des machines, des vignes, puis c’est le moment de la degustation.

Le procede de fabrication du vin est sacrement complexe, voila un petit diagramme pour s’y retrouver, avec les etapes du vin blanc puis celles du vin rouge :

L’equipe au complet :

Et voila ! Pour ceux qui veulent faire de meme, prenez le bus municipal jusqu’a Maipo, en demandant au chauffeur de vous arreter devant le loueur de velos « Bikes and Wines ».

De nouveaux articles arrivent bientot sur le blog !

Alex.

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Le Salar et le Licancabur

Disons-le tout de suite, le sud de la Bolivie recele de ce qu’il y a de plus beau en Amerique du Sud: les differents paysages decouverts durant ces 5 jours d’excursion nous ont coupe le souffle, le salar de Uyuni et l’ascension du volcan Licancabur (5960 metres) resteront des moments forts de notre long sejour en Amerique du Sud.


4×4 dans le desert de sel

C’est a Uyuni que tout a commence par le choix de l’agence qui nous a emmene durant 3 jours dans les deserts proches de la frontiere chilienne.  Nous devions partir 2 jours apres notre arrivee a Uyuni, pas de chance les jeeps etaient completes le jour de notre depart: les argentins presents en masse a Uyuni avaient occupe toutes les places, il faudra donc decaler de 24h notre tour. Nous rencontrons alors Cecilia et Valere, un couple franco (normand!)-argentin, avec lesquels nous decidons de partir en excursion sur le Salar avec l’agence Quechua.  Le reste du casting: Jose, notre guide, Clare l’Australienne et Katy la Canadienne.

Nous debutons le matin par la visite du cimetiere de trains a quelques encablures de la ville d’Uyuni. Les trains, aujourd’hui totalement a l’abandon, servaient a amener les minerais extraits a Potosi jusqu’au port cote Pacifique.

Le far-west bolivien

L’apres midi nous parcourons la mer de sel, le fameux  « Salar » d’Uyuni, qui est depuis des siecles exploitee pour en extraire le sel. On voit de nombreux monticules de sel par-ci par-la (pour assecher le sel et ensuite le recolter), et a Cachani, un village proche, un atelier traitant le sel recolte, un musee, des artefacts… Mais ce qu’on en retient, c’est surtout une immense etendue blanche et plate, fait tout de sel et decoupee en hexagone presque regulier. Waouh. Ca nous rappelle bien que le Salar d’Uyuni, c’est le plus grand du monde (12,000 km2) en son genre: sa superficie fait l’equivalent de 2 departements francais reunis.

Il a la banane le mec!

Nous faisons ensuite escale sur l’ile Inca Huasci, en plein milieu du salar, ou se dresse des centaines de cactus. On apercoit certains specimens pouvant atteindre plus de 10 metres. Avec une croissance d’un cm par an, cela vous donne l’age approximatif tres ancien des cactus sur l’ile.

La journee s’acheve par une ballade feerique dans notre 4×4 a traverser le desert de sel pour rejoindre notre hotel. Nous nous arretons en chemin une demi-heure dans une grotte contempler le coucher de soleil: notre troupe se delecte du spectacle offert, c’est majestueux, nous sommes plonges dans un silence total avec en point de mire ce desert immacule de blanc.

Apres une courte nuit dans un hotel de sel perdu dans le desert – il aura fallu patienter un peu que le propietaire des lieux nous debloque la porte du dortoir – nous continuons notre traversee du desert par la decouverte de multiples lagunes aux couleurs variees (vert, jaune, blanche, rouge). Les lagunes colorees sont peuplees uniquement de flamants roses, qui ne sont pas farouches et se laissent tranquillement photographier par les touristes. Les lacs doivent leur coloration unique, rouge, verte,  bleue émeraude ou blanche à la présence dans l’eau de minéraux divers et de phytoplanctons qui réagissent à la lumière du soleil. Superbe couleurs inattendues dans le desert le plus aride du monde! L’apres midi on s’arrete dans un petit champ de pierres. Ci-dessous une photo qui aurait inspire Salvador Dali! La pierre, erodee par le vent au fil des millenaires, a donne cette forme bizarroide prenomme « arbol de la piedra ».

Avec Alex, Katy, Clare, Morgan, Cecilia et Valere

 

Le volcan Licancabur

Apres une journee a se reposer tranquillement dans le refuge a deux pas de la frontiere – le paysage etait encore surrealiste ici, une lagune blanche faisait face a l’auberge avec pour seuls habitants des flamants roses – on se leve tres tot le lendemain, a 2h30, pour demarrer l’ascension du volcan une heure plus tard dans une nuit glaciale. Le brave groupe est compose de 2 Russes, 3 Slovaques, Clare, Alex et moi, tous mene par un guide Bolivien. On commence la montee sans la lumiere du jour au pied du volcan apres un trajet en pick-up qui nous aura bien secoue. Au fur et a mesure de la montee, la lumiere devoile le sommet et les autres montagnes aux alentours: on a envi d’etre arrive au plus vite, le haut montagne paraissant si proche et c’est tellement beau! Mais non, il faut 6h pour grimper, et 3h pour redescendre. L’altitude oblige a de nombreuses pauses, surtout sur le dernier kilometre: l’oxygene se fait rare, on se deshydrate et en consequence les maux de tetes se repetent. A 10h20 c’est l’euphorie, nous sommes enfin arrives au sommet! Non sans peine avec un mal de crane carabine pour moi, mais la vue a pres de 6000 metres nous fait tout oublier:  le lac (le plus haut du monde) creuse dans le cratere du volcan et avec en bas – ce surement qu’on a vu de plus beau de toute notre vie – les lagunas verde et blanca.

A mi-parcours

Laguna verde et blanca

Vue du sommet

Puis c’est l’heure de la descente. Sur un terrain glissant et callouteux, la technique de descente c’est comme faire du ski ! On se regale dans cette « poudreuse », mais les genoux sont fatigues et le risque de chute est bien reel apres tant d’effort. Puis enfin a 14h c’est la fin de la descente, nous arrivons au pied de la laguna verde. On est totalement epuise, mais heureux d’une journee.. pas comme les autres.  Que du bonheur!

 

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Descente aux enfers

Au 16ieme siecle, on decouvrit qu’une petite montagne discrete de Bolivie etait remplie de mineraux precieux … et que se passa-t-il ?

Une ruee vers l’or argent !

La montagne se fit appeller Cerro Rico (Montagne Riche), et une ville se creea juste a cote, Potosi.

En quelques annees, Potosi devint la plus grande ville des Ameriques, aussi peuplee que Paris (200 000 habitants), et produisit quasiment tout l’argent necessaire a la fabrication de pieces pour l’Espagne.

Aujourd’hui, les filons d’argent sont encore exploites, et nous avons donc decide de visiter les mines.

Premiere etape, s’equiper, en mode speleo :

  • protege-pantalon
  • veste impermeable
  • ceinture pour tenir la batterie de lampe
  • casque avec lampe frontale
  • bottes

Ensuite, nous avons etes menes par un ex-mineur a l’entree de la mine…

On peut voir ici les wagons qui sortent le minerai, pousses a la main.

Apres quelques minutes de marches dans les boyaux de la mine, nous avons croises les premiers mineurs au detour d’un coin sombre, sortis tout droits d’un film du type Resident Evil.

Toute la montagne est creusee en long, en large, et en travers, avec des rails aux niveaux qui donnent sur les sorties. Les minerais sont jetes dans des tunnels verticaux depuis les etages superieurs, ou montes via des treuils depuis les etages inferieurs.

On peut voir sur la partie de droite de la photo le cote d’un des tunnels en bois venant d’un etage superieur, de facon a ce que le minerai tombe dans le wagon.

Ici j’etais au pied d’un puis de 90 metres de profondeur, qui sert a remonter les minerais. Debout sur une planche boueuse et glissante, sans la moindre securite, a 10cm du gouffre, avec la paroi rocheuse dans le dos, il vaut mieux faire attention.

Ensuite, nous sommes descendus tout au fond du trou, au niveau -12 de la mine, a l’aide de tres longues series d’echelles abimees et moisies, en tentant de ne pas deraper.On etait extremement loin des activites au Royaume-Uni, ou les legislations de securite « Health & Safety » sont tres strictes. Ici, a Potosi en Bolivie, nous n’avons signe aucune decharge de securite, c’est « fais gaffe ou c’est pour ta pomme ». Apres une descente tres lente et tres prudente, nous sommes enfin arrives 90 metres plus bas que le niveau de l’entree. La temperature etait d’environ 40C, l’atmosphere tres humide et poussiereuse.

Au fond de la mine, nous avons croise d’autres groupes de mineurs, dont les plus jeunes ont tout juste 15 ans.

Pour tenir le coup dans ce metier plus que difficile, les mineurs venerent « El Tio » (l’Oncle), qui est en fait le Diable. Ils ont donc une sorte de statue de Diable, a qui ils donnent de l’alcool, des cigarettes, et des feuilles de coca :

La feuille de coca est tres importante pour eux, car en macher donne de l’energie a moindre cout, permet de lutter contre la fatigue, la faim, la soif, et le mal de l’altitude.

Tous les mineurs en machent tout le temps, comme ici :

Cette visite etait tres fatiguante emotionnellement et physiquement, mais tres interessante pour relativiser sur nos vies d’Europeens.

Alex.

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Au coeur de la plus haute capitale du monde

La Pa – La Pa – La Paaaaazzzzzzz annonce a la porte du minibus le voceador, la personne charge de faire monter les passagers. Cette rengaine, on l’aura entendu dans toute la Bolivie: La plupart des locaux sont bien trop pauvres pour s’offrir un vehicule, ils prennent les transports en commun pour rejoindre la capitale. Alors nous aussi, on se met dans le moule et on prend le bus pour atteindre La Paz.

La Paz, c’est est haut, tres haut: a plus de 3000 metres d’altitude, on ressent vite le manque d’oxygene a l’arrivee de la jungle bolivienne. On contemple le magnifique panorama de cette gigantesque ville depuis l’Alto, haut quartier de la ville, avant de profiter quelques heures d’ un spectacle en vogue en Bolivie, le Catch. Sport parait-il tres populaire dans la France d’apres-guerre, et encore de nos jours aux Etats-Unis, nous passons donc un dimanche apres-midi a l’ancienne au gymnase de l’Alto a admirer les solides « cholitas », veritables catcheuses andines habillees en tenues traditionnelles. On passe un bon moment a voir lutter les stars locales, dans un decor des plus obsoletes, se battre contre les catcheurs de l’altiplano. Durant plus de trois heures, les catcheuses auront mis le feu sur le ring. Tres souvent applaudies et supportees par le public, elles sont sans aucun doute l’attraction du dimanche sur les hauteurs de La Paz.

C’est pas bien de se jetter sur les filles!

L’homme loup-garou CONTRE Mr. Atlas

La ville de la Paz est un gigantesque chaos urbain, avec des marches dissemines un peu partout dans la ville. On vend de tout sur les abords des routes: des fruits & legumes, de l’electronique dernier cri, et, bien plus curieusement, des foetus et des poils de lamas. Sur le marche aux sorcieres, on trouve pleins de bizarreries de ce genre, non pas pour appater le touristes qui n’aurait que faire de ces fantaisies, mais bien pour les locaux superstitieux qui achetent ces amulettes pour porter bonheur a la construction de leur nouvelle maison.

Notre reveillon du nouvel an, nous l’aurons passe pour la premiere fois hors du continent europeen, a la Paz. Nous avons rejoins avec quelques francais et quelques locales a une soiree dans la boite ultra-branchee du Tetecos (on recommande!) avec raggae (encore!) et musique electronique. Comme en Europe, les prix des discotheques ne sont pas tres competitifs le 31 decembre, et donc il aura fallu chercher dur pour trouver une bonne soiree qui durera jusqu’aux aurores. Ci-dessous, en compagnie de Karina rencontree sur couchsurfing. En Bolivie, t’es IN si tu portes chapeaux pointus et tu lances des serpentins.


L’une des principales attractions de La Paz, c’est la descente en velo de la route de la mort jusqu’a Coroico. Grands aventuriers en quete de sensations fortes (que nous sommes!), nous ne pouvions passer a cote de l’occasion. Avec plus de 3000 metres de deniveles, on descend sans aucune frayeur l’etroit chemin de 60 kms avec, sur ses portions les plus reduites, 4 metres de largeurs et surtout un versan sur le cote de plus de 500 metres! La descente aura dure trois heures pour les 2 rapides cyclistes francais, bien devant le groupe de Bresiliens qui participaient aussi a la descente pseudo-mortel: , il n’y aura eu que 2 crevaisons (dont mon pneu arriere) et aucun blesse.

Pour terminer notre visite de la Paz, nous avons effectue un rapide passage par Coroico dans la region des Yungas. Le paysage est verdoyant, ca change du climat sec de La Paz! La bas, on cultive la coca, la ultra-favorite des Boliviens – ils la machent tous a longueur de journee. Non, absolument rien a voir avec la drogue..

La vallee de Coroico

Des paysans cultivant la coca

Pour terminer, un peu de politique sur la Bolivie. Nous avons traverse une manifestation  a notre retour de Rurrenbaque. Le gouvernement mene par Evo Morales a vote un decret visant a supprimer toutes les subventions destinees a baisser le prix du petrole… Ce qui aurait provoque de facto une augmentation de 83% de l’essence! Le peuple, furieux de voir un tel gonflement du prix a la pompe, est descendu dans la rue en masse, en particulier transporteurs de bus et conducteurs de taxi. Apres 4 jours d’immobilisation totale dans le pays, le gouvernement a purement supprimer le decret le 31 decembre et la situation est des lors revenu a la normale. On ne fait rien a moitie en Bolivie, c’est 83% d’augmentation… ou rien.

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Dans la jungle, terrible jungle

Les lions de Londres ne sont pas morts, ils ont survecu de 3 jours de total immersion dans la jungle du parc Madidi. Apres quelques jours dans la pampa a observer les animaux, nous atteignons le coeur du parc apres une longue navigation sur le fleuve Beni et Tuichi. Spectacle amazonien, et tres inhospitalier!

Atelier peche sur le fleuve Tuichi (infructueuse, par ailleurs)


Depart pour la jungle

Notre guide Oscar nous aura prevenu; la pampa c’est tres facile compare a la jungle, on ne sort pas indemne! Apres 1 journee de repos a Rurrenbaque (prononce Rurre), point de depart de toutes visites pour la jungle et pampa, nous partons avec le meme guide en direction du parc national Madidi. On remonte le fleuve depuis Rurre, accompagnes de Nathalie et Tony, deux Bretons (mais ou sont les Normands voyageurs?!) rencontres dans notre auberge Jislene qui souhaitaient eux aussi faire une expedition de quelques jours. Apres une demi-journee de remontee en bateau a moteur a contempler la foret tropicale – on aura seulement apercu deux perroquets et un caiman, ca change de la pampa tres riche en animaux – on debarque sur une berge perdue sur ce vaste territoire. Le camp de base est 500 metres plus loin dans une clairiere abritant cinq bungalos dont un refuge commun pour la cuisine et la salle a manger. Le site est tres rudimentaire, il n’y a ni douche ni toilette, les lits sont sommaires avec des matelas en paille (autant dire qu’on dormait sur une planche de bois!). La riviere situee a dix minutes du camp sera donc notre salle de bains pendant ces 3 jours, on est rejoui -sic.

Notre refuge 5 etoiles

Le repas, l’un des seules moments de detente

Pouvoirs medicinaux et croyances des peuples en Amazonie

Apres un premier dejeuner prepare par la cuisiniere du camp Isabella nous partons explorer la jungle pour une randonnee de 4 heures. Oscar nous apprend beaucoup durant la demi-journee sur la flore amazonienne, en quoi les tribus indigenes utilisent les plantes pour guerir tout type de maladies (il y a meme des graines pour l’avortement!). Une etude recente effectuee par des chercheurs scientifiques occidentaux qui ont parcouru les villages en amazonie durant plus de deux ans a prouve que 80% des soins effectues par les plantes tropicales sont prouvees efficaces. C’est dire la richesse medicale du poumon de la planete!

Oscar connait tres bien la jungle, c’est un peu son terrain de jeu car il a lui-meme habite dans une tribu durant toute son enfance: il etait pressenti pour devenir le chef par son grand-pere, qui aurait fait de lui un shaman: c’est un etre vivant qui se presente comme l’intermediaire entre l’Homme et les esprits de la nature, il est a la fois le sage et le guerisseur d’une tribu (vous vous souvenez du film Blueberry avec Vincent Cassel?). Les histoires relatifs au mysticisme dans la jungle ne manquent pas, notre guide nous en aura raconte des dizaines durant la demi-journee, les habitants de la foret sont tres croyants et protecteurs de leur environnement. Ainsi, Oscar avait durant son enfance un ami imaginaire avec lequel il jouait dans la foret..

Un neo-colonial et le guide Oscar

La faune dans le parc Madidi

La premiere randonnee nous aura permis de decouvrir des porcs sauvages qui croisaient notre chemin. Ils etaient bien une vingtaine autour de nous a moins de dix metres, on a quelques frayeurs quand notre guide nous a dit que certains pouvaient charger les humains et la seule facon de leur echapper etaient de monter dans les arbres.. en rajoutant a la fin que ce types de porcs sauvages ne vivaient pas dans ce coin mais plus au nord! Sauves!

On aura egalement entrapercu des singes ecureuils, des perroquets durant les deux autres randonnees de notre passage dans la jungle… En fait mis a part les dizaines (centaines?) de types d’insectes rencontres durant nos excursions, il n’y a que tres peu d’animaux visibles le jour, la plupart d’entres eux sortent la nuit chasser. L’ecosysteme du Parc Madidi est connu pour etre l’un des plus grands du monde. Pour etre encore plus pret de la faune locale, nous aurons donc fait une sortie nocturne le 1er jour pendant moins d’une heure, c’est suffisant pour notre groupe tellement les bruits d’insectes bruyants rendent l’atmosphere inquietante. On decouvre beaucoup plus d’insectes la nuit, des araignees, fourmis, moustiques, etc.. La liste est longue. Ce qu’il faut retenir, c’est que plus un insecte est colore, plus il est venimeux!

A l’aise!

Alors, lequel adopterez-vous?

Les nuits agitees et bilan de notre experience de la foret Madidi

Les nuits dans la foret tropicale sont une experience a part: il fait tres chaud et humide, les insectes grouillent dans la loge (araignees, souris, papillons, cafards, blattes, moustiques, etc) et on se dit qu’on est parfaitement mal entoure! 2 nuits nous auront suffi, car meme la moustiquaire et l’anti-moustique n’aura pas suffit a nous proteger d’une cinquantaine de piqures d’insectes chacun au final. Vous l’aurez compris, la jungle c’est une experience originale et a decouvrir, a vivre que quelques heures seulement pour les ames sensibles.

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Le monde merveilleux de la pampa bolivienne…

A notre arrivee a La Paz, capitale de la Bolivie, nous sommes vite partis dans un petit avion de 18 places pour une semaine a Rurrenabaque, petite ville en bordure de la jungle bolivienne…

Pour commencer, excusion dans la pampa (plaine fertile a basse altitude) :

  • trois jours de Jeep, et de marche, et mais tres principalement de bateau.
  • animaux vus : capybaras (cochons d’indes geants), moustiques, caimans, singes-ecureuils, moustiques, hoazins huppés (oiseaux « prehistoriques »), parresseux, tortues, herons.
  • groupe forme de nous deux, ainsi qu’un Canadien, un Suisse, et deux Francaises, avec comme guide Oscar

Apres trois heures de route dans une Jeep dont le dernier service technique a du etre fait dans les annees 60, sur une piste defoncee, nous avons attaque le premier jour par une magnifique ballade de bateau sur le Rio Beni.

Tous les 30 metres, des caimans ! Je n’en avais jamais vu autant. Ils se prelassaient tous sur la rive, en attendant probablement qu’un touriste maladroit tombe a l’eau.

Nous avons loge dans une loge tres sympatique, sur le bord du fleuve, ou une cuisiniere nous a prepare de bons petits plats pendant les trois jours.

Pour les ballades en bateau de nuit, il fallait etre bien equipes pour contrer les moustiques affames :

  • teeshirt a manches longues fermees aux poignets, de couleur blanche (car les moustiques aiment les couleurs foncees)
  • pantalon long, avec les chaussettes par dessus, pour eviter que les voraces ne remontent via les chevilles.
  • une couche de spray anti-insectes sur toute la tete et les mains

Nous avons donc passe Noel sur place, dans une sorte de bar accessible uniquement par bateau, avec d’autres groupes de touristes qui etaient de passage. On a pu deguster leur boisson locale, le Ceibo, contenant tout simplement 96% d’alcool.

L' »arbre » de Noel etait aussi digne d’une photo, qui se passe de commentaires :

Nous avons aussi eu le privilege d’aller pecher le piranha, mais seulement le Suisse en a attrape un.

Autre activite-phare, la chasse aux anacondas !

Pour cela, une ou deux heures de marche en direction d’une sorte de petit lac tres etrange, car entoure de vegetation basse, et litteralement in-fes-te de caimans. Aux alentours, il fallait faire bien attention ou l’on marchait pour ne pas s’approcher des caimans, et particulierement des bebes, sous peine de represailles de la part des parents.

Bref, nous etions la pour trouver des anacondas, et on en a trouve !

Une belle bete de trois metres de long, qui se cachait dans la vegetation du bord du lac :

D’autres superbes animaux vus la-bas :

Singe-ecureuil

Hoazin huppé

Singe inconnu, si vous connaissez le nom, laissez un commentaire !

Capybaras

Et voila pour la pampa ! Une expedition tres sympatique, infiniment mieux que la suivante dans la jungle, qui etait une horreur, et que Morgan va bientot vous raconter…

Alex.

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