Le Salar et le Licancabur

Disons-le tout de suite, le sud de la Bolivie recele de ce qu’il y a de plus beau en Amerique du Sud: les differents paysages decouverts durant ces 5 jours d’excursion nous ont coupe le souffle, le salar de Uyuni et l’ascension du volcan Licancabur (5960 metres) resteront des moments forts de notre long sejour en Amerique du Sud.


4×4 dans le desert de sel

C’est a Uyuni que tout a commence par le choix de l’agence qui nous a emmene durant 3 jours dans les deserts proches de la frontiere chilienne.  Nous devions partir 2 jours apres notre arrivee a Uyuni, pas de chance les jeeps etaient completes le jour de notre depart: les argentins presents en masse a Uyuni avaient occupe toutes les places, il faudra donc decaler de 24h notre tour. Nous rencontrons alors Cecilia et Valere, un couple franco (normand!)-argentin, avec lesquels nous decidons de partir en excursion sur le Salar avec l’agence Quechua.  Le reste du casting: Jose, notre guide, Clare l’Australienne et Katy la Canadienne.

Nous debutons le matin par la visite du cimetiere de trains a quelques encablures de la ville d’Uyuni. Les trains, aujourd’hui totalement a l’abandon, servaient a amener les minerais extraits a Potosi jusqu’au port cote Pacifique.

Le far-west bolivien

L’apres midi nous parcourons la mer de sel, le fameux  « Salar » d’Uyuni, qui est depuis des siecles exploitee pour en extraire le sel. On voit de nombreux monticules de sel par-ci par-la (pour assecher le sel et ensuite le recolter), et a Cachani, un village proche, un atelier traitant le sel recolte, un musee, des artefacts… Mais ce qu’on en retient, c’est surtout une immense etendue blanche et plate, fait tout de sel et decoupee en hexagone presque regulier. Waouh. Ca nous rappelle bien que le Salar d’Uyuni, c’est le plus grand du monde (12,000 km2) en son genre: sa superficie fait l’equivalent de 2 departements francais reunis.

Il a la banane le mec!

Nous faisons ensuite escale sur l’ile Inca Huasci, en plein milieu du salar, ou se dresse des centaines de cactus. On apercoit certains specimens pouvant atteindre plus de 10 metres. Avec une croissance d’un cm par an, cela vous donne l’age approximatif tres ancien des cactus sur l’ile.

La journee s’acheve par une ballade feerique dans notre 4×4 a traverser le desert de sel pour rejoindre notre hotel. Nous nous arretons en chemin une demi-heure dans une grotte contempler le coucher de soleil: notre troupe se delecte du spectacle offert, c’est majestueux, nous sommes plonges dans un silence total avec en point de mire ce desert immacule de blanc.

Apres une courte nuit dans un hotel de sel perdu dans le desert – il aura fallu patienter un peu que le propietaire des lieux nous debloque la porte du dortoir – nous continuons notre traversee du desert par la decouverte de multiples lagunes aux couleurs variees (vert, jaune, blanche, rouge). Les lagunes colorees sont peuplees uniquement de flamants roses, qui ne sont pas farouches et se laissent tranquillement photographier par les touristes. Les lacs doivent leur coloration unique, rouge, verte,  bleue émeraude ou blanche à la présence dans l’eau de minéraux divers et de phytoplanctons qui réagissent à la lumière du soleil. Superbe couleurs inattendues dans le desert le plus aride du monde! L’apres midi on s’arrete dans un petit champ de pierres. Ci-dessous une photo qui aurait inspire Salvador Dali! La pierre, erodee par le vent au fil des millenaires, a donne cette forme bizarroide prenomme « arbol de la piedra ».

Avec Alex, Katy, Clare, Morgan, Cecilia et Valere

 

Le volcan Licancabur

Apres une journee a se reposer tranquillement dans le refuge a deux pas de la frontiere – le paysage etait encore surrealiste ici, une lagune blanche faisait face a l’auberge avec pour seuls habitants des flamants roses – on se leve tres tot le lendemain, a 2h30, pour demarrer l’ascension du volcan une heure plus tard dans une nuit glaciale. Le brave groupe est compose de 2 Russes, 3 Slovaques, Clare, Alex et moi, tous mene par un guide Bolivien. On commence la montee sans la lumiere du jour au pied du volcan apres un trajet en pick-up qui nous aura bien secoue. Au fur et a mesure de la montee, la lumiere devoile le sommet et les autres montagnes aux alentours: on a envi d’etre arrive au plus vite, le haut montagne paraissant si proche et c’est tellement beau! Mais non, il faut 6h pour grimper, et 3h pour redescendre. L’altitude oblige a de nombreuses pauses, surtout sur le dernier kilometre: l’oxygene se fait rare, on se deshydrate et en consequence les maux de tetes se repetent. A 10h20 c’est l’euphorie, nous sommes enfin arrives au sommet! Non sans peine avec un mal de crane carabine pour moi, mais la vue a pres de 6000 metres nous fait tout oublier:  le lac (le plus haut du monde) creuse dans le cratere du volcan et avec en bas – ce surement qu’on a vu de plus beau de toute notre vie – les lagunas verde et blanca.

A mi-parcours

Laguna verde et blanca

Vue du sommet

Puis c’est l’heure de la descente. Sur un terrain glissant et callouteux, la technique de descente c’est comme faire du ski ! On se regale dans cette « poudreuse », mais les genoux sont fatigues et le risque de chute est bien reel apres tant d’effort. Puis enfin a 14h c’est la fin de la descente, nous arrivons au pied de la laguna verde. On est totalement epuise, mais heureux d’une journee.. pas comme les autres.  Que du bonheur!

 

Cet article a été publié dans Bolivia. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Laisser un commentaire