Au coeur de la plus haute capitale du monde

La Pa – La Pa – La Paaaaazzzzzzz annonce a la porte du minibus le voceador, la personne charge de faire monter les passagers. Cette rengaine, on l’aura entendu dans toute la Bolivie: La plupart des locaux sont bien trop pauvres pour s’offrir un vehicule, ils prennent les transports en commun pour rejoindre la capitale. Alors nous aussi, on se met dans le moule et on prend le bus pour atteindre La Paz.

La Paz, c’est est haut, tres haut: a plus de 3000 metres d’altitude, on ressent vite le manque d’oxygene a l’arrivee de la jungle bolivienne. On contemple le magnifique panorama de cette gigantesque ville depuis l’Alto, haut quartier de la ville, avant de profiter quelques heures d’ un spectacle en vogue en Bolivie, le Catch. Sport parait-il tres populaire dans la France d’apres-guerre, et encore de nos jours aux Etats-Unis, nous passons donc un dimanche apres-midi a l’ancienne au gymnase de l’Alto a admirer les solides « cholitas », veritables catcheuses andines habillees en tenues traditionnelles. On passe un bon moment a voir lutter les stars locales, dans un decor des plus obsoletes, se battre contre les catcheurs de l’altiplano. Durant plus de trois heures, les catcheuses auront mis le feu sur le ring. Tres souvent applaudies et supportees par le public, elles sont sans aucun doute l’attraction du dimanche sur les hauteurs de La Paz.

C’est pas bien de se jetter sur les filles!

L’homme loup-garou CONTRE Mr. Atlas

La ville de la Paz est un gigantesque chaos urbain, avec des marches dissemines un peu partout dans la ville. On vend de tout sur les abords des routes: des fruits & legumes, de l’electronique dernier cri, et, bien plus curieusement, des foetus et des poils de lamas. Sur le marche aux sorcieres, on trouve pleins de bizarreries de ce genre, non pas pour appater le touristes qui n’aurait que faire de ces fantaisies, mais bien pour les locaux superstitieux qui achetent ces amulettes pour porter bonheur a la construction de leur nouvelle maison.

Notre reveillon du nouvel an, nous l’aurons passe pour la premiere fois hors du continent europeen, a la Paz. Nous avons rejoins avec quelques francais et quelques locales a une soiree dans la boite ultra-branchee du Tetecos (on recommande!) avec raggae (encore!) et musique electronique. Comme en Europe, les prix des discotheques ne sont pas tres competitifs le 31 decembre, et donc il aura fallu chercher dur pour trouver une bonne soiree qui durera jusqu’aux aurores. Ci-dessous, en compagnie de Karina rencontree sur couchsurfing. En Bolivie, t’es IN si tu portes chapeaux pointus et tu lances des serpentins.


L’une des principales attractions de La Paz, c’est la descente en velo de la route de la mort jusqu’a Coroico. Grands aventuriers en quete de sensations fortes (que nous sommes!), nous ne pouvions passer a cote de l’occasion. Avec plus de 3000 metres de deniveles, on descend sans aucune frayeur l’etroit chemin de 60 kms avec, sur ses portions les plus reduites, 4 metres de largeurs et surtout un versan sur le cote de plus de 500 metres! La descente aura dure trois heures pour les 2 rapides cyclistes francais, bien devant le groupe de Bresiliens qui participaient aussi a la descente pseudo-mortel: , il n’y aura eu que 2 crevaisons (dont mon pneu arriere) et aucun blesse.

Pour terminer notre visite de la Paz, nous avons effectue un rapide passage par Coroico dans la region des Yungas. Le paysage est verdoyant, ca change du climat sec de La Paz! La bas, on cultive la coca, la ultra-favorite des Boliviens – ils la machent tous a longueur de journee. Non, absolument rien a voir avec la drogue..

La vallee de Coroico

Des paysans cultivant la coca

Pour terminer, un peu de politique sur la Bolivie. Nous avons traverse une manifestation  a notre retour de Rurrenbaque. Le gouvernement mene par Evo Morales a vote un decret visant a supprimer toutes les subventions destinees a baisser le prix du petrole… Ce qui aurait provoque de facto une augmentation de 83% de l’essence! Le peuple, furieux de voir un tel gonflement du prix a la pompe, est descendu dans la rue en masse, en particulier transporteurs de bus et conducteurs de taxi. Apres 4 jours d’immobilisation totale dans le pays, le gouvernement a purement supprimer le decret le 31 decembre et la situation est des lors revenu a la normale. On ne fait rien a moitie en Bolivie, c’est 83% d’augmentation… ou rien.

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Un commentaire pour Au coeur de la plus haute capitale du monde

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